Né le 6 février (23h17) à La Haye, Pays-Bas, dans la maison de sa grand-mère maternelle, Javastraat 28.

Avec ses parents à Paris, 14, rue Cernuschi, dans le 17e arrondissement (Métro Malesherbes, mis en service en 1910).

Ils sont encore sujets du tsar.

Naissance de son frère Alexis à La Haye.

Séjour au château de Salisburg, sur la Salis, en Livonie, demeure familiale de son père, aujourd’hui Mazsalaca, sur la Salaca, en Lettonie (relativement près de la Mer Baltique et de la frontière de l’Estonie) et visite au grand-père Arnold Julius, baron de Vietinghoff, seigneur de Salisburg.

Egon grandit en pratiquant 2 langues : l’allemand avec le père, le français avec la mère).

Premiers élans amoureux lorsqu’il rencontre à la plage de Scheveningue la fille d’amis de sa mère.

Elle a le même âge que lui, s’appelle Marguerite de Crayencour et deviendra l’écrivain Marguerite Yourcenar (1903-1987).

Les parents d’Egon joueront à plusieurs reprises un rôle dans ses œuvres.

Seconde visite à ses grands-parents dans la province balte, et probablement second séjour à Scheveningen avec Marguerite de Crayencour (Yourcenar).

Déménagement à Wiesbaden, Gartenstr. 2-4 (villa «Violetta»), voisine du centre thermal (de nos jours Steubenstrasse, près du vaste parc central).

Etudes sous la férule de précepteurs et de gouvernantes, leçons de piano et de violon qui lui pèsent.

Voyages en Autriche, en Italie, à Paris et plusieurs fois en Suisse.

Déménagement à Genève, choix dû à son atmosphère internationale, à la neutralité de la Suisse et à la qualité du climat, favorable à la santé d’Egon (affection tuberculeuse).

Séjours à Chambésy (près de Genève) en été.

Opération de la gorge.

Son frère Alexis et lui apprennent le malais comme langue secrète.

Installation de la famille à Zurich-Hottingen (aujourd'hui Hölderlinstr. 9).

Première école : Lycée alpin Zuoz (internat) dans le canton des Grisons (Suisse).

Les parents achètent à Zurich une villa à la Böcklinstrasse 18.

Il entre au Freies Gymnasium de Zurich.

Un maître découvre ses dons et lui achète quelques-unes de ses premières petites toiles.

Il quitte le gymnase de son plein gré en vue d’une carrière d’artiste.

Quelques semaines d’études dans l’atelier d’un sculpteur à Zurich, mais il opte ensuite pour la peinture.

Avec son bloc à dessin et ses crayons, il voyage pendant 9 mois à pied en Espagne et au Maroc, où la guerre du Rif le pousse à se déguiser en Bédouin.

9 jours en prison à Cadix à son retour du Maroc, soupçonné d’espionnage en tant que Blanc.

Trois tableaux à une exposition collective au Kunsthaus de Zurich.

Naturalisation suisse avec droit de cité à Zurich.

A Munich : leçons de dessin à l’académie Hoffmann et début d’étude, en autodidacte, des maîtres anciens à L’Alte Pinakothek.

Plusieurs mois à Capri : dessin et peinture au cœur de la nature.

Arrivée à Paris, achat et transformation d’un atelier dans le 15e arrondissement (1bis, rue Gager-Gabillot) près du quartier de Montparnasse, le centre de l'avant-garde des peintres et des écrivains dans les années folles.

Derniers essais de toiles cubistes (non conservées).

Puis études intensives dans les musées, en particulier au Louvre, et expérimentations systématiques dans son atelier.

Il fréquente les milieux d’artistes peintres représentant l’avant-garde parisienne, participe (principalement au Café du Dôme) à de fougueuses discussions avec des confrères tels que Braque, Gris, Utrillo, Picasso, Delaunay, Chagall, Derain, Pascin, Ernst, de Pisis, de Chirico, Campigli, Le Corbusier, les frères Giacometti, Varlin, Bänninger, van Dongen, Masereel, Kisling, Ray, Calder et Brancusi.

Nombreux nus.

Nombreux séjours à St-Tropez, Monte-Carlo et Roquebrune (département Alpes Maritimes) dans la résidence d’été de ses parents («Villa Mélisande»). Voyages en Italie.

Décès de sa mère qu’il vénérait.

Vente de la maison de la Böcklinstr. 18 à Zurich.

Ses toiles sont exposées à Paris au Salon d’Automne.